Ahed Tamimi ou la naissance d'une héroïne
Ahed Tamimi, une nouvelle heroïne est née en terre de Palestine souillée par un occupant israelien sans foi ni loi et trahie par les promesses non tenues d'un ordre international qui s'est voulu nouveau mais truqué . Si la bâtardise politique a réussi à bafouer en ces jours sombres la notion de droit, elle a au moins donné naissance à une héroïne qui, à travers les gestes combien instinctifs d'une fillette apparemment sans défense, a su réveiller nos consciences perdues dans les méandres d'un quotidien politique déroutant et dégoûtant.
Ahed Tamimi, en un moment de révolte extrême, n'a fait que mimer les gestes quotidiens d'une soldatesque isrëlienne insolente et toujours encore plus arrogante à l'égard de la population palestinienne. Une population sans défense devant un arbitraire occulté par le silence complice des médias internationaux et par les mensonges répétés d'une conscience internationale qui n'a jamais été au rendez-vous.
Cette petite fille à la crinière vagabonde a bouleversé ne serait-ce que pour un moment, un rapport de forces que certains ont tort de croire immuable à jamais. En gifflant un soldat qui, par l'effet du choc nous a paru paralysé et ne su quoi faire pendant de très longues minutes, la jeune Ahed n'a fait que laisser ses pieds et ses mains désarmés exprimer un courroux sans doute en ébullition dans sa petite tête innocente mais résolue. Ce soldat israëlien sclérosé semble avoir été trahi non pas seulement par cette giffle qui a fait le tour du monde en quelques minutes, mais églalement par cette fausse invincibilité qui lui a été inculquée par un système sans repères humains.
Ahed Tamimi, dans l'irruption de sa colère a en fait détruit le mythe de ce soldat invincible, intouchable et qui a le droit de tuer dans l'impunité la plus malsaine et la plus déshonorante pour un homme en uniforme.
Cette héroïne de la petite ville palestinienne de Nabi Saleh est devenue une icône qui a illuminé les cieux restés sombres de Jérusalem en ces jours de Noël et a confirmé à l'adresse de ceux qui veulent encore en douter, que cette Ville Sainte restera aussi bien la Capitale de la Palestine occupée qu'un symbole et un Saint refuge pour toutes les religions.
Ce quinze décembre 2017 Ahed a défendu bec et ongles l'honneur de sa Patrie usurpée, le dix-huit décembre quatorze membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies dont quatre Membres Permanents ont dit non à une tentative de traverstir l'Histoire et la Géographie de la Palestine et le vingt-et-un du même mois l'Assemblée Générale s'est chargée de donner un autre camouflet à l'arbitraire.
Cette Ahed, par la richesse de son âme, fera sans nul doute l'avenir de cette Palestine trahie par certains qu'elle croyait proches par le sang et l'appartenance mais lassés par l'accumulation d'une richesse insolente et certainement éphémère. Elle éveillera également d'autres Ahed dans cette même Palestine fertile et féconde mais aussi au Yemen, en Birmanie et ailleurs......
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